…..sans jamais s’installer nulle part

Texte lu par Marie-Françoise au Mans jeudi 5 août 2021

Expérimenter qu’on peut sortir vivant et de très bonne humeur des montagnes russes du quotidien. .

Apprendre à savourer à fond un point l’un après l’autre.
Traverser chaque étape de l’existence sans jamais s’installer nulle part.

Alexandre JOLLIEN

Un sentiment de légèreté (2)

Texte lu par Marie-Françoise au Mans jeudi 30 juillet 2021

Un sentiment de légèreté (2)

Lorsque vous commencez à voir la vie selon le point de vue que tout survient spontanément et que les choses ne sont pas contre vous, à un moment donné vous découvrirez certainement que vous avez davantage d’espace pour vous relaxer. Votre ventre, qui est noué, peut se détendre. Votre nuque, qui est tendue, peut se détendre. Votre esprit, qui tourne en rond, peut se détendre. La vacuité évoque donc le fait que nous possédons tous en nous les germes d’une perspective plus vaste, de la spontanéité, de l’ouverture et de la relaxation.

Je fais beaucoup d’expériences avec la vacuité. Lorsque je suis seule, quand je vais juste marcher, que je regarde par la fenêtre ou que je médite, je m’entraîne à lâcher prise sur mes pensées, juste pour voir ce qu’il y a quand elles sont parties. C’est l’essence même de l’entraînement à la pleine conscience. Vous ne cessez de revenir à l’immédiateté de votre expérience, et lorsque vos pensées surgissent de nouveau, vous les laissez s’éloigner, puis vous revenez à l’immédiateté de votre expérience. C’est de cette façon que nous pouvons faire des expériences avec une dimension de l’être ouverte et dépourvue de limites.

Comment méditer / Pema Chodron

Un sentiment de légèreté (1)

Texte lu par Marie-Françoise au Mans jeudi 23 juillet 2021

La méditation nous apprend à lâcher prise. C’est en réalité un aspect très important de la bienveillance, qui revient à vous exercer inlassablement à ne pas dramatiser les choses. Lorsque vous ressentez une douleur physique, quand toutes sortes de pensées traversent votre esprit, vous vous entraînez encore et encore pour le reconnaître avec bienveillance et l’esprit ouvert, mais sans dramatiser.

D’une façon générale, l’espèce humaine a tendance à dramatiser. Nos problèmes sont importants pour nous. Nous devons donc laisser place à une attitude qui honore totalement chaque chose tout en ne la dramatisant pas. C’est une idée paradoxale, mais adopter ces deux attitudes de façon simultanée est source de grande joie : nous gardons une attitude respectueuse vis-à-vis de toute chose, ainsi que la capacité à lâcher prise.

Maintenir un équilibre entre ces idées nous permet de nous sentir moins oppressés. En termes bouddhistes, l’espace qui s’ouvre ici est appelé « vacuité ». Mais la vacuité n’a rien de nihiliste. C’est seulement un sentiment de légèreté…

Comment méditer / Pema Chodron

Etancher sa soif

Texte lu par Marie-Françoise au Mans jeudi 15 juillet 2021

Il est facile de se perdre soi-même, dans l’impatience des jours et de leurs occupations : il est même possible de ne pas s’en rendre compte. Il y avait eu ces derniers temps tant de bruits, d’agitation et d’impatience que je m’étais complètement éloignée de moi-même …. pas le temps de regarder vers l’intérieur. C’était si inconfortable que je finis par me lever et pour la première fois depuis bien des jours j’aspirai au calme.

Je partis pour la salle de méditation, allumai une bougie et m’assis….Tumulte. Mon esprit s’agite, mon corps s’agite, puis, enfin, je respire.

Lentement, consciencieusement, je me pose dans le souffle pour reprendre pied. Petit à petit, tout s’apaise, comme la poussière retombe après un grand vent. Je me baigne dans le calme, je bois le silence.

Les barrières qui clôturaient mon petit monde, si agité, si important, s’effacent et l’espace s’étend et m’enveloppe. Pourquoi tant de hâte, tant d’inquiétude ? Il y a la place pour tout, pour chaque action, pour chaque instant. Il y a le silence qui rendra la parole vraie et juste ; il y a la satisfaction au lieu de l’attente, le contentement au lieu de l’avidité. Il y aura la joie et la souffrance, le gain et la perte, mais, dans cette plénitude de l’être, je peux boire à la source et étancher ma soif ; à cet instant j’ai l’impression de devenir un véritable être humain.

Demain la journée sera belle, et j’irai saluer le grand pin, et le ruisseau, le cœur en paix.

Tout ce qui compte en cet instant / Joshin Luce BACHOUX