Texte lu par Marie-Françoise au Mans jeudi 15 juillet 2021
Il est facile de se perdre soi-même, dans l’impatience des jours et de leurs occupations : il est même possible de ne pas s’en rendre compte. Il y avait eu ces derniers temps tant de bruits, d’agitation et d’impatience que je m’étais complètement éloignée de moi-même …. pas le temps de regarder vers l’intérieur. C’était si inconfortable que je finis par me lever et pour la première fois depuis bien des jours j’aspirai au calme.
Je partis pour la salle de méditation, allumai une bougie et m’assis….Tumulte. Mon esprit s’agite, mon corps s’agite, puis, enfin, je respire.
Lentement, consciencieusement, je me pose dans le souffle pour reprendre pied. Petit à petit, tout s’apaise, comme la poussière retombe après un grand vent. Je me baigne dans le calme, je bois le silence.
Les barrières qui clôturaient mon petit monde, si agité, si important, s’effacent et l’espace s’étend et m’enveloppe. Pourquoi tant de hâte, tant d’inquiétude ? Il y a la place pour tout, pour chaque action, pour chaque instant. Il y a le silence qui rendra la parole vraie et juste ; il y a la satisfaction au lieu de l’attente, le contentement au lieu de l’avidité. Il y aura la joie et la souffrance, le gain et la perte, mais, dans cette plénitude de l’être, je peux boire à la source et étancher ma soif ; à cet instant j’ai l’impression de devenir un véritable être humain.
Demain la journée sera belle, et j’irai saluer le grand pin, et le ruisseau, le cœur en paix.
Tout ce qui compte en cet instant / Joshin Luce BACHOUX